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Aide à l'Enfance du Vietnam
Membre de la Fédération Internationale des Villages d'Enfants SOS

 


"Un enfant qui souffre n'a pas d'idéologie, ni de frontières.
Sa survie est entre les mains de tous ses frères du monde."

Actualités
date de dernière mise à jour :
février 2001

Seismes dans les provinces de LAI CHAU et SON LA
Hanoi 20 février (AVI)
Des secousses de magnitude maximale de 5 sur l'échelle de Richter, qui se sont produites de 22 h 51' le 19 février à 5 heures le 20, dans la région de Dien Bien Phu, province frontalière de Lai Chau (Nord), ont fait des dizaines de blessés. .
Selon les premières estimations, le séisme a endommagé nombre de logements, locaux publics... et a causé de lourds dégâts matériels estimés à des milliers de milliards de dongs. - Dans la province frontalière de Son La, deux séismes de magnitude de 1,5 de l'échelle de Richter, ont été enregistrés à 23 heures le 19 février pour le premier et à 3 heures le lendemain pour le deuxième. Ces tremblements de terre d'une durée de 1-2 minutes, touchaient tout le long de la frontière commune vietnamo-lao, des districts de Dien Bien, Muong Lay, Tuan Giao (Lai Chau), la Rivière Da (Rivière Noire), Ta Bu (district de Muong La), Ta Khoa (district de Bac Ha), le district de Thuan Chau et la commune de Son La. (AVI)




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ÉDITORIAL :

Le pied de mon Maître

Maître, vous revenez de loin, nous le savons. Vous vous asseyez à votre bureau, vos deux béquilles en bois soigneusement rangées à vos côtés. Ce que nous voulons savoir : où est votre pied ?

À cette question, mon esprit est parti au loin, je cherche à suivre la trace de votre pied qui n'est plus. Je me rappelle d'un jour où un grand fracassement frappa notre école. Son toit s'envola et avec lui notre flamboyant. Une nuée de pétales rouges suivit le souffle puissant et fut emportée au loin,très loin de la cour de notre école. Tout un coin du ciel rougeoiyait de flammes. Il me semblait y voir encore la silouhette de notre flamboyant. Quand tout fut éteint, seul resta au mur notre tableau noir. Il est criblé de trous, comme ces trous de billes que nous creusions avec ardeur dans notre cour de récréation. Je tentais de relire avec quelques difficultés le proverbe que mon maître laissait inscrit en permanence en haut du tableau : "D'abord apprendre la politesse, ensuite acquérir le savoir" car les trous de billes laissés par ce souffle, Maître, vous aussi aviez décidé de partir loin comme notre flamboyant. Partir pour protéger nos voes aviez-vous dit en nous quittant.

Vous voilà parti nous laissant "orphelins de Maître". Nous nous mettions tous à nettoyer les ruines laissées par ce souffle venu sans précenir et sans que nos petites têtes comprennent pourquoi.

Durant une année d'attente, nous vous voyions encore nous sourire puis retourner sur vos pas devant nos yeux qui soudain rougeoyaient de larmes.

Maintenant vous êtes là devant nous, différent, mais votre sourire est resté le même. De tout mon coeur et de tout mon esprit j'écoute une à une vos paroles égrenées comme les grains d'un chapelet dans un silence respectueux de tous vos élèves.

Je fixe votre regard qui a changé. Il n'a plus cette lueur parfois tourmentée, comme ce fut, avant le souffle de la bombe. Il a des lueurs de fierté d'un devoir accompli, celui de protéger nos têtes innocentes.

Mon esprit encore une fois s'évade à suivre "vos pas", des pas rapprochés ou plus exactement un pas flanqué de part et d'autre de deux trous laissés par vos béquilles comme des trous de billes. Ces pas qui marquent la terre battue humide de notre cour et que j'aime suivre. Je ressens, en les voyant, la froideur de l'hiver qui vous saisit et que vous devez subir sous votre veste maintenant déteinte et usée, plus longtemps encore qu'avant car vous ne pouvez plus accélérer vos pas.

Chargé du froid et imprégné par le temps de toute une année de lutte passée loin de nous, vous revenez, le même sourire aux lèvres. Mais à votre regard nous devinons que vous avez beaucoup à partager avec nous.

(D'après un poème composé par Tran Ðinh Khoa, à l'âge de 12 ans.)

L'auteur, un des enfants de la guerre, fait partie de toute une génération âgée d'une quarantaine d'années alors que ses Maîtres sont d'une génération de soixante ans et plus, s'ils ont survécu à la guerre. Parmi eux, de très nombreux invalides physiques et/ou psychiques qui furent, pour un temps hélas très éphémère, pères et mères de nos enfants orphelins de maintenant.
Voilà les séquelles de la guerre, mais pas seulement si l'on en juge par le poème qu'un enfant de 12 ans dédiait à son maître au moment même où la guerre faisait rage !
Au Vietnam, les offrandes du Têt, le Nouvel An lunaire, sont consacrées d'abord aux ancêtres, aux parents (ceux qui nous ont donné la vie), aux Maîtres (ceux qui nous ont donné le savoir) et aux bienfaiteurs (An Nhân, ceux qui nous comblent de grâce).
Chers amis, Parrains et Marraines, quand vous lirez ce message, nous serons à la veille de Noël et du Nouvel An 2001, et aussi presque à l'aube du Nouvel An lunaire (le 24 janvier marquera le début de l'année du serpent). Que ce message porte vers vous vos souhaits de Paix et aussi notre reconnaissance pour votre coeur généreux et pour les bienfaits que vous prodiguez, vous qui avez si bien compris que malgré la fin "officielle" de la guerre, des séquelles profondes restent pour les générations qui suivent.Nous sommes convaincus que seule votre solidarité et celle que vos enfants porteront vers "ces enfants de personnes" vont apaiser leurs souffrances et qu'ensemble avec vous, ils vont tisser la toile de l'harmonie.

Kim Tran Thanh Van
décembre 2000


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